Adieu la culture du statut

Les titres et les galons sont devenus l’apanage de ceux qui sont en voie de perdre leur privilège. Une façon de se raccrocher à une réalité qui ne fait plus partie de notre paysage économique et c’est tant mieux.

Statut est la prolongation de statique or le dirigeant aujourd’hui est dans le mouvement. En mouvement constant pour lui et ses équipes. Il compte sur son ouverture et sa vivacité d’esprit pour endosser le rôle d’éclaireur et de pionnier.

Sa fonction de décideur et de dirigeant, il la doit à son leadership et à son courage. Il fédère ses équipes, fait des partenariats avec de jeunes pousses sur des projets d’innovation, fait un parcours à l’international où le « tu » remplace le « vous ».

Bref, le leader d’aujourd’hui est concentré sur l’action, les projets et incarne un avenir qui devient le présent. Il incarne l’exemplarité, il génère un état d’esprit basé sur la bienveillance, confiance et l’engagement au sein de ses équipes. Renoncer au statut n’implique pas nécessairement de bafouer ses valeurs et ses racines, bien au contraire.

Le dirigeant identifie ses appuis pour progresser avec efficacité. Parmi ses appuis, il y a sa sphère professionnelle certes, il y a aussi son réseau et sa sphère amicale et familiale. Le dirigeant puisait jusqu'à présent dans le statut, une impression d’être entre soi parfois rassurante et quelquefois sclérosante, il puise désormais dans les liens. Il choisit une attitude positive et d’ouverture à l’autre.

Les leaders d’aujourd’hui se reconnaissent et s’attirent mutuellement. Ce nouveau cercle remplace les précédents. Une attitude gagnante pour la gestion de son énergie, son inspiration et sa mise en perspective voire en prospective.

Notre rôle dans le coaching appréhende sa nouvelle réalité. Nous devons comprendre son écosystème et l’accompagner à oser « franchir le mur du son », sortir de sa zone de confort et de certitude pour explorer sa zone de potentialité, pour lui et pour son entreprise.

Le mouvement et l’engagement emportent avec eux la capacité à se mouvoir (aussi physiquement) et à lâcher prise par intermittence. Le dirigeant assume sa vulnérabilité et accepte de se tromper pour mieux avancer. Ses équipes le challengent volontiers et il les écoute avec attention. Ensemble ils gagnent en agilité et en créativité. Le leader et sa nouvelle humilité inspirent ces nouvelles générations. Sa jeunesse d’esprit n’a pas d’âge et cette énergie renouvelée est un modèle du nouveau style de management.

Le statut est mort, vive le leader.

 

Marie-Liesse Morgaut