Déconfinement ? Comment rétablir le dialogue de sourd entre sécurité et liberté
2 mois de confinement quasi mondial et l’anticipation du déconfinement cristallise 2 besoins fondamentaux: notre sécurité et notre liberté.
Les circonstances exceptionnelles nous catapultent en mode de survie et notre cerveau reptilien a pris les commandes de nos ressentis et nos comportements en mode automatique.
Les manifestations de notre cerveau millénaire?
Notre besoin de sécurité de chacun, c’est celui d’être en vie et se sentir protégé lorsque nous sortons de chez nous.
Pour un dirigeant d’entreprise, c’est de remettre à flot son entreprise, sécuriser son besoin de fond de roulement et sa trésorerie, pour gagner en mois de visibilité, payer ses salariés et assurer de la réassurance face au déconfinement.
Pour le gouvernement, c’est enrayer la pandémie, désengorger les hôpitaux, protéger les plus faibles et les emplois fondamentaux et ne pas rentrer dans le vieux traumatisme du sang contaminé, « responsable mais pas coupable ».
Demander aux français de sacrifier leur liberté « ponctuellement » est un moindre mal pour vaincre un fléau mondial.
C’est l’extension du principe de précaution.
Le besoin de liberté est inscrit dans notre constitution et Marianne ou la statue offerte par les français aux américains dresse avec hardiesse la force de la liberté.
Être libre de ses mouvements, sortir et se rassembler et surtout, en finir avec un contrôle policier qui nous dicte à coup d’amende nos allers et venus.
Se remettre en mouvement pour les entreprises, c’est ré-ouvrir ses industries, lever le chômage partiel, relancer l’économie et limiter les conséquences économiques abyssales pour de nombreux pans de notre économie.
Entre les uns et les autres, c’est aujourd’hui un dialogue de sourd.
Et pourtant, la sécurité et la liberté sont les 2 faces d’une même pièce.
C’est une manifestation binaire de notre cerveau reptilien.
Nous avons tous besoin de nous sentir à la fois en sécurité et en liberté, sauf que, nous avons tous le réflexe de tirer l'élastique d’un côté ou de l’autre.
Chacun son style, comme dirait Molière, "Dans la droite raison jamais n’entre la vôtre et toujours d’un excès, vous vous jetez dans l’autre".
Revisitons l’émotion primaire qu’est la peur.
La peur se manifeste lorsque nous ne nous sentons pas paisible. La peur est celui du registre de la survie.
Comment sortir de cette émotion pour certain paralysante, pour d’autres galopantes avec la fuite en avant?
1. En intégrant que notre besoin est celui d’être dans un bon équilibre entre notre besoin de sécurité et de liberté.
Je sécurise en portant un masque lorsque je sors, je respecte les gestes barrières, cela me permet de me mettre en mouvement, faire confiance et agir sur mon environnement.
2. En introduisant de la tempérance. Pour cela, nous passons d'un mode automatique pour prendre du recul. Cette fois-ci c'est notre cerveau préfrontal qui nous permettra de reprendre les commandes avec acuité et intelligence.
La responsabilité et la confiance rendent compatibles nos besoins primaires pour vivre et faire vivre nos entreprises et nos proches.